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La période d'intercontrat est une période durant laquelle un manque important d'éthique est constaté. La gestion de cette période est l'une des causes de la piètre image des SSII et participe à leur turn over.
Sommaire |
Les causes des pressions lors de l'intercontrat
Côté salariés
Attente de la mission idéale
La fin d'une mission peut être l'opportunité pour le consultant d'évoluer dans sa carrière. Il peut alors émettre des souhaits sur sa prochaine mission en fonction de ses désirs d'évolutions.
Il peut être difficile pour lui d'accepter des missions ne remplissant pas l'ensemble de ses critères, en se plaçant dans l'espoir d'une mission idéale qu'il sera alors impossible de lui trouver.
Perte de motivation
Pour certains consultants, l'intercontrat peut être considéré comme la période idéale : salaire conservé (hors frais de repas), période réalisée à domicile ou sur des activités sans stress (projets internes, formations...).
Il peut alors être tentant de refuser les missions pour conserver ce "travail idéal".
Côté SSII
Nécessité économique
L'économie d'une SSII est pilotée aux travers d'indicateurs, dont le TACE qui permet de suivre le taux d'activité des salariés affectés aux missions et projets. L'intercontrat diminue le TACE.
L'entreprise est de facto moins compétitive : elle continue à verser un salaire au salarié en attente d'une mission, et d'un autre côté, aucun chiffre d'affaire ne vient compenser cette dépense.
Certaines stratégies permettent de diminuer le coût de l'intercontrat. Voir à ce propos l'article détaillé sur ce sujet.
Abus
Chez certaines SSII, ces causes peuvent entraîner plusieurs types de dérives.
La culpabilisation
Il sera alors reproché au salarié d'être la cause de son intercontrat, soit à cause de son expérience, ses compétences, une précédente mission, son âge... Cette approche peut parfois frôler le harcèlement. Elle est souvent extrêmement mal vécue car elle attaque directement la personne. Cette stratégie est souvent utiliser pour pousser le salarié à démissionner ou à accepter une rupture conventionnelle pour échapper au dénigrement.
La recherche de fautes
Certaines SSII essayent de trouver des fautes au salarié en intercontrat après une certaine durée. Au besoin, certaines sont prêtes à créer voire inventer ces fautes.
Parmi les fautes classiques inventées par les SSII peu éthiques, nous trouvons :
- Une précédente mission qui s'est ou se serait mal passée,
- La demande de réalisation d'un travail (slides de présentation, développement interne...) qui sera ensuite jugé automatiquement de mauvaise qualité pour justifier un licenciement. Notez que la qualité réelle du travail n'entre aucunement en compte dans ce scénario.
La recherche de manque de motivation
Une méthode classique de certaines SSII consiste à proposer des missions peu intéressantes ou des missions éloignées afin d'obtenir un refus ou une série d'échec lors de Entretien client ou qualification (voir aussi Entretien client ou qualification (Exemple)).
Au besoin, les missions éloignées peuvent avoir une existence réelle, ou peuvent être inexistantes. Ainsi, des SSII proposent des missions inexistantes afin que le salarié la refuse, et justifie ainsi son licenciement.