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[...] la cour d'appel, qui a retenu que les manquements de l'employeur étaient pour la plupart anciens, faisant ainsi ressortir qu'ils n'avaient pas empêché la poursuite du contrat de travail, a légalement justifié sa décision | [...] la cour d'appel, qui a retenu que les manquements de l'employeur étaient pour la plupart anciens, faisant ainsi ressortir qu'ils n'avaient pas empêché la poursuite du contrat de travail, a légalement justifié sa décision | ||
[... de débouter le salarié de ses demandes d'indemnités de rupture ...] | [... de débouter le salarié de ses demandes d'indemnités de rupture ...] | ||
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+ | Usuellement, étant donné la gravité des faits reprochés, la prise d'acte n'entraine pas de [[préavis]]. Toutefois, si le salarié propose de réaliser un préavis, voire même le réalise, celui-ci n'a pas d'incidence sur la gravité des manquements invoqués pour justifier la prise d'acte<Ref> | ||
+ | Cour de cassation, 9 juillet 2014, n°13-15.832 | ||
+ | [[http://legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000029248720&fastReqId=2102078799&fastPos=1]] | ||
+ | Mais attendu, d'abord, que si la prise d'acte entraîne la cessation immédiate du contrat de travail, de sorte que le salarié n'est pas tenu d'exécuter un préavis, la circonstance que l'intéressé a spontanément accompli en accord avec l'employeur, ou offert d'accomplir, celui-ci, est sans incidence sur l'appréciation de la gravité des manquements invoqués à l'appui de la prise d'acte. | ||
+ | </Ref>. | ||
== Délai de jugement == | == Délai de jugement == |
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La prise d'acte correspond à la rupture unilatérale pour non application du contrat de travail. C'est une procédure risquée qui ne peut être lancée à la légère.
Les manquements constatés doivent être suffisamment sérieux pour ne pas permettre la poursuite du contrat de travail. Si un manquement ancien n'a pas provoqué de prise d'acte rapidement, il ne sera alors pas considéré comme empêchant la poursuite[1] du contrat de travail.
Usuellement, étant donné la gravité des faits reprochés, la prise d'acte n'entraine pas de préavis. Toutefois, si le salarié propose de réaliser un préavis, voire même le réalise, celui-ci n'a pas d'incidence sur la gravité des manquements invoqués pour justifier la prise d'acte[2].
En cas de rupture de contrat via une prise d'acte, l'affaire est directement portée devant le bureau de jugement des prud'hommes qui juge dans un délai d'un mois[3]
Toutefois la cour de cassation a considéré que lorsqu'un employeur a manqué à son obligation de fournir le travail convenu par le contrat, et de facto, avait vidé de son contenu la prestation de travail du salarié, le réduisant à une inactivité forcée pendant 5 mois, la prise d'acte était justifiée [4] .
L'absence répétée de visites médicales à la médecine du travail, malgré la notification du salarié de ce manquement, peut justifier une prise d'acte [5] .
Comparaison des ruptures de contrat de travail
Maître Joan DRAY - La prise d'acte et la jurisprudence [6]
Union Syndicale Solidaires - Prise d'acte de la rupture du contrat de travail [7]
WK-RH - La Cour de cassation encadre strictement la prise d’acte et le législateur la sécurise [8]